Dans une note publiée sur X, le défenseur des droits humains Alioune Tine a exprimé son inquiétude face aux appels à l’arrestation de chroniqueurs critiques du régime, notamment Badara Gadiaga. Il dénonce une dérive autoritaire contraire à l’esprit démocratique sénégalais.
Selon le fondateur d’Afrikajom Center, les partisans du Premier ministre Ousmane Sonko qui réclament de telles poursuites ne rendent service ni à leur leader ni au pays. Il rappelle que la démocratie repose sur le pluralisme, les polémiques et les confrontations d’idées — non sur la répression judiciaire.
Alioune Tine rejette l’idée que la justice puisse faire « la police des idées » et défend la liberté d’expression sur les plateaux télé, y compris dans des émissions comme Jakaarlo, qu’il compare à une véritable arène politique.
Il met en garde : emprisonner un chroniqueur comme Gadiaga pourrait le transformer en héros, comme ce fut le cas selon lui pour Sonko, devenu figure de résistance.
Enfin, il appelle le Premier ministre à jouer un rôle de rassembleur, au-delà des clivages partisans, en appelant à la sérénité dans un contexte mondial et national marqué par l’instabilité.