Réunis les 9 et 10 septembre dernier à Dakar, des représentants de la société civile venus de treize pays d’Afrique de l’Ouest ont adopté une déclaration commune en faveur d’une refondation des pratiques démocratiques dans la région. Cette rencontre, organisée avec l’appui du Réseau des observateurs électoraux francophones (ROEF), a été placée sous la présidence de l’ancienne Première ministre Aminata Touré, haute représentante du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye.
Les participants ont souligné le rôle central de la société civile, appelée à jouer pleinement son rôle de vigile démocratique, médiateur social et garant des libertés fondamentales.
Dans un contexte marqué par la multiplication des coups d’État militaires, l’affaiblissement de l’État de droit et la montée des frustrations sociales, la Déclaration de Dakar recommande plusieurs réformes : la création de mécanismes permanents d’observation démocratique, le renforcement de l’indépendance du juge constitutionnel, ainsi que l’institutionnalisation d’un dialogue économique et social inclusif.
L’éducation civique et l’insertion socio-économique des jeunes figurent également parmi les priorités, afin de consolider une citoyenneté active et de réduire les facteurs de crise.
Les signataires appellent par ailleurs les partis politiques à bannir les discours de haine et à promouvoir des programmes qui privilégient l’unité nationale et la séparation des pouvoirs. Quant aux organisations de la société civile, elles s’engagent à intensifier leurs actions de sensibilisation et de médiation, rapporte Sud Quotidien.
Cette Déclaration de Dakar se veut un signal fort en faveur d’une démocratie rénovée, portée autant par les institutions que par les citoyens.
Afrique de l’Ouest : La société civile en première ligne contre les dérives autoritaires
ViaR. Mendy
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