dimanche, mai 25, 2025
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Africa CEO Forum : Diomaye Faye appelle à une souveraineté numérique partagée mais maîtrisée

Lors de sa participation à l’Africa CEO Forum à Abidjan ce lundi 12 mai, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a présenté sa vision ambitieuse d’une souveraineté numérique africaine, ancrée dans le développement local et ouverte aux partenariats internationaux.

Dans un entretien accordé à Marwan Ben Yahmed, directeur de publication de Jeune Afrique, le chef de l’État a décliné sa stratégie autour de trois axes : la maîtrise des infrastructures, le développement des compétences et la consolidation du cadre réglementaire. Pour lui, cette approche vise à faire du numérique un levier de souveraineté, sans tomber dans le piège de l’autarcie.

« Cela ne veut pas dire enfermement. Bien au contraire, c’est une opportunité pour s’ouvrir à des partenariats équilibrés », a-t-il précisé, insistant sur la nécessité d’un rééquilibrage des rapports technologiques entre l’Afrique et ses partenaires étrangers.

Le Sénégal prévoit ainsi un investissement de 1,7 milliard de dollars dans un module technologique national. Ce projet vise à bâtir une infrastructure numérique robuste, tout en exigeant des transferts de compétences de la part des partenaires. « Le contrôle des data centers, la sécurité des données et la formation locale sont des lignes rouges », a souligné Diomaye Faye.

Prenant l’Estonie et le Rwanda comme modèles, le président sénégalais a montré que de petites nations pouvaient atteindre un haut niveau de digitalisation, à condition d’en faire une priorité politique. Il a également défendu une coordination continentale en matière de cybersécurité et de réglementation numérique.

Enfin, sur le plan national, Diomaye Faye a mis en avant l’extension de la fibre optique et l’objectif de couvrir l’ensemble du territoire en 5G d’ici 2030. Il a évoqué le rôle du Start-up Act, du label Start-up Sénégal, et des opérateurs privés comme Orange pour accompagner les jeunes dans le numérique.

« On ne peut pas développer le numérique sans une bonne connectivité, une régulation incitative et protectrice, et surtout des compétences locales fortes », a-t-il conclu, appelant à un « new deal technologique » pour une Afrique souveraine et compétitive.

 

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