Sous mandat de dépôt dans le cadre d’une enquête portant sur des faits présumés d’association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux, d’escroquerie sur des deniers publics et d’abus de biens sociaux, pour un montant global estimé à 25,3 milliards de francs CFA, l’homme d’affaires Tahirou Sarr a déposé, ce mardi 13 mai, une nouvelle requête de mise en liberté provisoire.
Cette demande s’appuie notamment sur l’exécution d’une ordonnance rendue par la Chambre d’accusation financière le 2 mai dernier. Celle-ci autorise l’inscription d’hypothèques sur trois propriétés appartenant à M. Sarr, situées à Rufisque, et évaluées à 20,6 milliards de francs CFA. À ce gage immobilier s’ajoute un cautionnement en numéraire de 11 milliards de francs CFA, consigné à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), portant ainsi le total des garanties à 31,9 milliards de francs CFA — soit un montant supérieur aux sommes mises en cause.
Pour renforcer son argumentaire, l’avocat de M. Sarr, Me Seydou Diagne, a également produit une attestation délivrée par l’administrateur du Greffe de la Cour suprême, attestant de l’absence de pourvoi en cassation contre l’arrêt de la Chambre d’accusation financière. Cette pièce confirme que ni le parquet ni l’Agent judiciaire de l’État n’ont contesté l’ordonnance dans les délais légaux.
L’affaire reste en attente de décision judiciaire sur cette nouvelle demande de liberté provisoire.