Le dossier judiciaire de Lat Diop, ancien ministre des Sports et ex-directeur général de la LONASE, connaît un nouveau rebondissement. Incarcéré depuis septembre 2024, l’homme politique est poursuivi pour détournement de deniers publics, extorsion de fonds et blanchiment de capitaux.
Après une décision de la chambre d’accusation financière lui accordant une assignation à résidence avec port du bracelet électronique, le parquet général financier a immédiatement formé un pourvoi en cassation, contestant cette mesure d’assouplissement.
Selon le quotidien Les Échos, le parquet a notifié sa requête aux avocats du mis en cause, exposant ses arguments juridiques et procéduraux en vue d’une annulation de l’ordonnance. « La balle est maintenant dans le camp de l’ancien DG de la LONASE », rapporte le journal, indiquant que la défense doit désormais répondre point par point avant l’examen du dossier par la chambre pénale de la Cour suprême.
Dans le même dossier, le ministère public avait récemment formulé un réquisitoire supplétif, exigeant une nouvelle inculpation de Lat Diop sur la base d’un rapport d’expertise financière. Cependant, la chambre d’accusation a rejeté cette requête, remettant en cause la fiabilité dudit rapport, en raison notamment de son caractère non contradictoire , un manquement majeur au droit de la défense.
La décision de la Cour suprême s’annonce déterminante. Elle pourrait soit confirmer l’assignation à résidence, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle libération conditionnelle, soit ordonner le maintien en détention en attendant la poursuite de l’instruction ou un éventuel procès.
Dans l’attente de cette audience, le camp de Lat Diop prépare une contre-offensive juridique, déterminé à faire valoir l’irrégularité de certaines pièces versées au dossier et à contester le bien-fondé du maintien en détention.
