samedi, août 2, 2025
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Affaire Kocc : Le cerveau présumé d’un vaste réseau de sextorsion auditionné lundi

El Hadji Babacar Dioum, alias Kocc, arrêté le 17 juillet, sera entendu lundi prochain par le juge d’instruction. Poursuivi pour de lourdes charges, il est considéré comme le chef d’un réseau de sextorsion ayant fait plus de 5 000 victimes depuis 2018.

Arrêté par la Direction spéciale de la cybersécurité (DSC), El Hadji Babacar Dioum, plus connu sous le pseudonyme Kocc, sera auditionné lundi prochain par le juge du premier cabinet d’instruction. Âgé de 38 ans, il fait face à une longue liste de chefs d’inculpation, notamment association de malfaiteurs, diffusion de contenus à caractère pédopornographique, atteinte à la vie privée, extorsion de fonds, chantage, blanchiment de capitaux, falsification de documents administratifs, et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs.

L’enquête judiciaire s’inscrit dans le cadre d’une vaste opération lancée par les autorités pour démanteler un réseau criminel structuré, qualifié par les enquêteurs de « tentaculaire ». Kocc est accusé d’avoir organisé, depuis 2018, une série d’opérations de sextorsion visant à faire chanter des individus en menaçant de divulguer leurs contenus intimes.

Parmi les cibles figurent des artistes, journalistes, étudiants, hommes politiques et personnalités publiques. L’ampleur de l’affaire est sans précédent : plus de 5 000 plaintes ont été enregistrées dans plusieurs postes de police et brigades de gendarmerie du pays.

Depuis l’arrestation du suspect, de nombreuses victimes commencent à briser le silence. La chanteuse Mbathio Ndiaye a révélé avoir été contactée par les enquêteurs. Dans un témoignage accordé à L’Observateur, elle explique : « J’ai été contactée par les enquêteurs de la cybersécurité. Je devais rentrer dimanche, mais étant donné l’importance de cette affaire pour moi, je suis revenue immédiatement. »

Elle précise que Kocc lui aurait réclamé de l’argent ou des faveurs sexuelles pour ne pas publier ses photos privées. « Je lui ai dit de publier, et il l’a fait. Il diffusait les images sur ses sites », confie-t-elle.

Les premiers éléments de l’enquête confirment l’existence d’un système bien huilé, ayant opéré durant plusieurs années dans un climat d’impunité numérique. La DSC poursuit les investigations afin d’identifier et interpeller toutes les personnes impliquées dans ce réseau.

L’audition prévue ce lundi pourrait marquer un tournant majeur dans cette affaire qui met en lumière les dangers croissants liés à la cybercriminalité et la nécessité d’un encadrement juridique renforcé.

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