L’affaire a débuté lorsque Nguisally Ndiaye a déposé plainte pour protéger sa sœur cadette, A. Ndiaye, âgée de 16 ans, menacée par un individu du nom de Mouha. Ce dernier aurait tenté de la faire chanter en diffusant des contenus intimes. Alertées, les autorités ont ouvert une enquête de grande envergure.
Selon le quotidien L’Observateur, cette plainte a permis de mettre au jour un réseau bien organisé, lié à la plateforme pour adultes Babiporno, désormais placée sous le contrôle des autorités. Huit véhicules ont été saisis, dont un utilisé pour transporter une figure bien connue, Mame Ndiaye Savon, lors d’un baptême. Ce lien inattendu a éveillé les soupçons des services de renseignement.
Au centre de l’affaire : El Hadji Babacar Dioum, alias Kocc Barma, désigné comme l’administrateur principal du site en question. Une perquisition à son domicile a révélé une arme à feu, des douilles, des téléphones portables, de fortes sommes en espèces et du matériel informatique sophistiqué.
Son restaurant, « Eddy’s », situé à Bourguiba près de l’École de Police, a également été perquisitionné. Les enquêteurs soupçonnent qu’il aurait servi de façade pour les activités du réseau.
L’enquête s’est également étendue à l’entourage proche de Dioum. Son épouse figure parmi les personnes citées dans les documents saisis, ce qui l’a placée dans le viseur des enquêteurs.
Cette affaire, à l’intersection du chantage numérique, de la cybercriminalité et de la pédopornographie, a profondément choqué l’opinion publique. Les autorités, conscientes de la gravité des faits, promettent d’élucider tous les aspects du dossier et d’identifier chaque acteur impliqué dans ce système de harcèlement, d’extorsion et de diffusion illégale.