La célébration du rite traditionnel du Kankourang a récemment été marquée par des violences. Le ministère de la Culture a publié un communiqué pour condamner ces actes, qualifiés de « scènes de violence inouïe » ayant entraîné des pertes en vies humaines lors des festivités, notamment à Kédougou, Ngaparou et Kolda.
Dans cette note, le ministère sanctionne avec la plus grande fermeté ces comportements qui désacralisent un patrimoine culturel transnational inscrit sur la Liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. Le document souligne que les autorités locales constatent et dénoncent un écart croissant entre la fonction traditionnelle du Kankourang — outil d’éducation, de régulation sociale et de préservation des valeurs — et sa dérive vers la violence.
Le communiqué rappelle que ces débordements constituent « une tache sombre sur le rayonnement de la culture sénégalaise et une menace réelle pour la crédibilité du rite du Kankourang ».
Appel aux gardiens du rite et respect des lois
Face à cette situation, le ministre Amadou Bâ, récemment nommé à la tête du département, appelle à la responsabilité des communautés détentrices et gardiennes de ce patrimoine. Il insiste sur la nécessité d’un engagement individuel et collectif pour préserver et promouvoir cet instrument de cohésion et de transmission des savoirs.
Le ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, en collaboration avec les autorités compétentes, annonce qu’il prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger ce patrimoine immatériel, dans le strict respect des lois et règlements en vigueur.