Les diasporas bonds, l’objectif, c’est la mobilisation de l’épargne de la diaspora.
Selon les données de la balance des paiements (BCEAO), en référence à l’origine, le continent européen demeure la première zone d’émission des envois de fonds des migrants avec une partie prépondérante de la France, de l’Italie et de l’Espagne qui concentre plus de 60% du total des transferts émis.
Si 60% des envois des sénégalais de l’extérieur proviennent de la Zone Euro , le risque de changement est nul pour l’Etat et l’investisseur. Les obligations des diasporas peuvent être libellées en FCFA, s’ils sont émis sur le marché régional de la dette de l’UMOA ou en euros, s’ils sont émis sur le marché international. Le risque de changement est nul pour l’Etat et les investisseurs, car le FCFA est arrimé à l’euro. L’Etat cherchera toujours 655 957 FCFA pour rembourser un euro qu’il avait emprunté au même taux de change.
Si l’État cible le continent américain par une diaspora obligataire en dollars, le risque de changement est entièrement supporté par l’État du Sénégal. Les sénégalais qui investit100$ recevront 100$ dans son compte à la fin de la maturité du diaspora bond. C’est l’Etat du Sénégal qui a du FCFA qui achète du dollar sur le marché des changes pour rembourser le sénégalais basé aux USA. Dans cette opération, seul l’État est exposé au risque de changement.
Supposons qu’un investisseur sénégalais en dollars investisse dans une diaspora bonds libellée en euros. Le risque de changement existe pour le sénégalais basé aux USA, puisque le risque de changement existe entre le dollar et l’euro. Dans ce cas de figure, il existe plusieurs mécanismes de se couvrir contre le risque de changement pour l’investisseur. les swaps de devises ou les options de devises pour bloquer un taux de change, fixer à l’avance le cours d’un devise pour se prémunir contre les fluctuations à terme.