À l’origine de cette affaire, un contrat de partenariat signé le 9 novembre 2021 entre les deux structures. Cet accord autorisait l’ARM à construire et gérer un hangar de stockage d’oignons, baptisé « centre U », sur le site du Marché d’intérêt national. L’initiative, qui devait réduire les pertes post-récolte estimées à près de 30 % et renforcer la sécurité alimentaire, avait été saluée comme un modèle de coopération publique.
Mais moins de deux ans plus tard, le projet a tourné court. La SEMIG et l’ARM se sont accusées mutuellement de manquements financiers et d’irrégularités dans l’exécution de leurs obligations. Dans ce climat de méfiance, la SEMIG a porté l’affaire en justice, réclamant l’expulsion pure et simple de l’ARM du site, ainsi que le paiement d’arriérés financiers.
Si les juges ont rejeté la demande d’éviction, ils ont néanmoins reconnu la validité d’une partie des griefs financiers. L’ARM devra ainsi régler 88,6 millions de FCFA à la SEMIG. Selon Les Échos, l’agence condamnée dispose encore de voies de recours pour tenter d’annuler ou d’atténuer cette décision.
Cette affaire illustre les difficultés qui entourent certains partenariats publics censés améliorer la gestion du marché et soutenir la souveraineté alimentaire, mais qui finissent dans l’impasse judiciaire.
Partenariat brisé : L’ARM condamnée dans son litige avec la SEMIG
Le Tribunal de commerce de Dakar a tranché dans le litige qui oppose la Société d’Exploitation du Marché national de la Gare des gros porteurs (SEMIG SA) à l’Agence de Régulation du Marché (ARM). Dans son verdict, la juridiction a écarté la demande d’expulsion formulée par la SEMIG, mais a condamné l’ARM à verser 88,6 millions de FCFA à son partenaire.