vendredi, août 8, 2025
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Le président de l’ACCSIF soutient la taxation du mobile money et des influenceurs

Dans le cadre du Plan de Redressement Économique du Sénégal « Jubbanti Komm », lancé récemment par le nouveau régime, plusieurs mesures fiscales innovantes ont été annoncées, notamment la taxation des services de mobile money et des activités des influenceurs numériques. Une orientation saluée par Famara Ibrahima Cissé, président de l’Association des Clients et Sociétaires des Institutions Financières (ACCSIF).

Selon lui, cette réforme fiscale s’inscrit dans une volonté d’équité sociale et économique.« Ce projet vient à point nommé. Si l’on prend l’exemple des taxes sur le tabac, elles permettent à la fois de protéger la santé publique et de générer près de 100 milliards FCFA de recettes pour l’État. La même logique devrait s’appliquer aux services numériques et aux transferts d’argent », a-t-il déclaré.

Famara Ibrahima Cissé estime que les plateformes numériques, comme les opérateurs de mobile money et les créateurs de contenu en ligne, doivent désormais contribuer à l’effort fiscal, à l’instar des commerçants traditionnels.

« Il ne s’agit pas uniquement de mobiliser des ressources pour l’État, mais aussi de garantir une concurrence loyale entre les acteurs économiques », a-t-il souligné.

Il dénonce d’ailleurs un déséquilibre persistant dans le secteur des transferts d’argent :

« Le principal opérateur applique un taux de 0,8 %, pendant que son concurrent direct pratique un autre tarif. Cette situation dure depuis quatre ans, sans réelle régulation. »

Du côté des influenceurs et créateurs de contenu, le président de l’ACCSIF appelle à une fiscalité équitable :

« Si une vendeuse de poisson paie ses impôts, pourquoi pas un influenceur qui génère des millions grâce à Internet ? Il en va de la justice fiscale, mais aussi de la solidarité nationale. »

L’essor du numérique a permis la création de nombreux emplois, notamment chez les jeunes et les femmes. Ces revenus doivent, selon lui, être pris en compte par l’administration fiscale afin de renforcer les capacités budgétaires de l’État.

En conclusion, Famara Ibrahima Cissé soutient que les recettes issues de ces nouvelles taxes pourraient permettre de financer des écoles, des hôpitaux, des routes, et d’autres infrastructures vitales. Une vision partagée par les membres de la Grande Offensive des Alliés pour le Triomphe du Projet, qui militent pour une transformation en profondeur de l’économie sénégalaise.

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