En prélude au Grand Magal prévu dans un mois, les autorités administratives et les acteurs locaux ont lancé ce vendredi les 72 heures d’investissement humain dédiées à la lutte contre les inondations dans les communes de Touba et Mbacké. Cette initiative, conduite par le préfet de Mbacké, vise à nettoyer les canaux d’évacuation d’eau pour prévenir les désagréments causés par les pluies.
Pour cette première journée, les efforts se sont concentrés autour de la grande mosquée de Touba, où les équipes ont procédé au curage des canaux, en présence de plusieurs responsables, dont Khadim Hann, qui a pris la parole pour dénoncer certains comportements qu’il juge inacceptables.
« Nous avons constaté des actes de sabotage, notamment le bouchage volontaire des égouts autour de la grande mosquée. C’est une forme d’incivisme que nous devons tous condamner », a déclaré le représentant de l’État, visiblement indigné.
Selon Khadim Hann, des efforts importants ont déjà été fournis par l’État, notamment la réalisation de travaux structurants dans la commune de Touba Mosquée. Toutefois, il estime que ces ouvrages ne seront efficaces que si le réseau est régulièrement nettoyé, en particulier en cette saison de pluies.
« Le curage permet une meilleure évacuation des eaux pluviales, ce qui est crucial en cette période, surtout à l’approche du Magal », a-t-il souligné.
Cette vaste opération de nettoyage s’inscrit dans le cadre du plan d’action des Navétanes de l’ODCAV, qui a mobilisé ses membres pour soutenir cette initiative. Le président de l’ODCAV, également présent sur le terrain, a salué la mobilisation des acteurs sportifs à Touba et Mbacké.
« L’assainissement ne doit pas reposer uniquement sur les autorités. Les citoyens ont un rôle à jouer. C’est pourquoi nous sommes venus en masse avec les jeunes », a-t-il affirmé.
Parmi les sites ciblés pour le curage figurent, en plus de la grande mosquée, la mosquée Serigne Saliou de Janatoul Mahwa, Guédé et d’autres zones sensibles.
Au-delà de la mobilisation, les autorités ont tenu à rappeler que la réussite de cette campagne dépend aussi du comportement des populations. Le préfet a appelé chacun à prendre conscience des enjeux liés à l’assainissement, surtout dans une ville religieuse comme Touba qui accueille chaque année des millions de pèlerins.
« Il en va de notre responsabilité collective. Si chacun fait sa part, nous pourrons éviter les inondations et accueillir dignement les fidèles lors du Grand Magal », a conclu Khadim Hann.
