Lors de l’installation du Conseil national de PASTEF ce jeudi soir, le Premier ministre Ousmane Sonko a tenu un discours frontal, révélant des divergences profondes avec le président Bassirou Diomaye Faye. Il a dénoncé un manque de soutien présidentiel, une absence de marge de manœuvre réelle à la tête du gouvernement, et un traitement inégal face aux attaques médiatiques et politiques.
Sonko a affirmé ne jamais vouloir démissionner, mais a laissé entendre que le président pourrait, s’il le souhaite, le démettre de ses fonctions. Il a aussi exigé que certaines situations soient réglées rapidement, faute de quoi il réclame plus d’autonomie d’action :
« Qu’il règle ça ou qu’il me laisse faire. »
En filigrane, cette déclaration traduit une cohabitation difficile et ambiguë, dans laquelle le tandem au pouvoir, autrefois soudé, montre ses premières fissures. Ousmane Sonko a conclu sur une note de mise en garde :
« Si le désordre continue, on ne durera pas au pouvoir. »