Diamagueune, Sénégal – Le centre du CEM de Diamagueune a été secoué cette semaine par une affaire de fraude qui a conduit à l’exclusion de 16 candidats au baccalauréat, pour possession ou utilisation de téléphones portables en pleine session d’examen.
Selon des informations relayées par L’Observateur, les premiers faits remontent à mercredi matin, lorsqu’un garçon et une fille ont été surpris avec leurs téléphones dans la cour de l’établissement. Bien que cette infraction soit grave, le président du jury avait alors décidé de ne pas appliquer immédiatement la sanction d’exclusion, préférant un rappel à l’ordre.
Mais la situation a pris un tout autre tournant lors de l’épreuve d’Histoire-Géographie, en début d’après-midi. Une candidate voilée, indignée par la présence d’appareils dans la salle, a alerté les surveillants, dénonçant une justice à deux vitesses. Face à cette alerte, le président du jury a ordonné une fouille corporelle généralisée, menée avec l’appui des forces de sécurité présentes sur place.
La fouille a permis la découverte de 12 téléphones portables, dont 8 en possession de filles. Certains appareils étaient savamment dissimulés, notamment dans des vêtements intimes. Le cas le plus marquant concerne une candidate ayant caché son téléphone dans son slip, et confondue suite à une fouille effectuée par une policière.
D’autres scènes poignantes ont été rapportées. L’une des candidates, en larmes, a confié craindre une réaction violente de son mari :
« Mon époux m’avait formellement interdit d’amener un téléphone. Il ne me le pardonnera jamais », a-t-elle déclaré, selon L’Observateur.
Au total, 14 élèves ont été exclus ce mercredi, s’ajoutant aux 2 premiers cas du matin. Tous ont été définitivement radiés du centre d’examen, mais aucun n’a été déféré au commissariat de Sicap-Mbao. La sanction a provoqué une vive émotion chez les familles, certaines mères éclatant en sanglots en apprenant la nouvelle.
« C’est une honte pour ma famille », s’est lamentée l’une d’elles, se couvrant le visage avec son foulard.
L’incident soulève de nouveau la question de la triche aux examens nationaux, malgré les dispositifs de contrôle mis en place par les autorités. Des voix s’élèvent pour appeler à des mesures de sensibilisation renforcées et à un encadrement plus strict pour prévenir ce genre de dérives.
