Le Mouvement JAMMI Sénégal tire la sonnette d’alarme sur ce qu’il considère comme une dérive institutionnelle majeure. Par la voix de son président, Ibrahima Diop, le mouvement s’oppose catégoriquement à l’adoption de l’article 56, inclus dans la révision en cours du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale sénégalaise.
Ce texte controversé prévoit la possibilité pour les députés d’auditionner des magistrats en exercice, une disposition inédite dans l’histoire parlementaire du pays. Pour JAMMI Sénégal, cette mesure constitue une menace directe contre l’indépendance du pouvoir judiciaire.
« Autoriser les élus à interroger des juges revient à introduire une forme de tutelle politique sur la justice », dénonce Ibrahima Diop. Selon lui, cela ouvre la porte à des pressions, des règlements de comptes et à une perte de confiance des citoyens dans une justice pourtant censée être neutre et impartiale.
Le mouvement rappelle que la séparation des pouvoirs est un fondement de la démocratie. « Les magistrats ne doivent en aucun cas devenir les cibles d’un contrôle parlementaire déguisé », ajoute-t-il.
Face à ce qu’il qualifie de menace grave pour l’État de droit, JAMMI Sénégal demande le retrait immédiat de l’article 56 et appelle à la mobilisation de toutes les forces attachées aux principes républicains. Le mouvement insiste : ce combat dépasse les partis politiques. Il s’agit de préserver la crédibilité des institutions et les libertés fondamentales.
« Nous défendrons toujours une justice libre, impartiale et à l’abri de toute interférence politique », conclut Ibrahima Diop, réaffirmant l’engagement de son mouvement pour une démocratie solide et respectueuse de l’équilibre des pouvoirs.
