jeudi, juillet 17, 2025
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Programmation budgétaire 2026-2028 : ambitions à la baisse face aux incertitudes économiques

Les ressources globales attendues pour la période 2026-2028 sont désormais évaluées à 16 638,7 milliards FCFA, soit une contraction de 363,9 milliards FCFA en valeur absolue et 2,1 % en valeur relative par rapport aux estimations contenues dans le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) actualisé en octobre 2024.

Cette révision s’explique essentiellement par une anticipation à la baisse des recettes aussi bien internes qu’externes, ce qui réduit d’autant, la capacité de l’État à financer ses priorités budgétaires.

Dans une logique de prudence budgétaire, les dépenses totales pour la période triennale ont également été revues à la baisse, passant de 20 364,3 milliards FCFA à 19 364,4 milliards FCFA, soit une diminution de 999,9 milliards FCFA, représentant 4,9 % en valeur relative.

Pour l’exercice 2026 spécifiquement, les dépenses sont estimées à 6 213,1 milliards FCFA, contre 6 580,2 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative (LFR) de 2025, soit une baisse de 367,1 milliards FCFA, correspondant à 5,6 %.

 

Réduction des dépenses hors Comptes spéciaux du Trésor

Les dépenses hors Comptes spéciaux du Trésor (CST) sont également en repli, s’établissant à 18 546,2 milliards FCFA contre 19 648,9 milliards FCFA dans la programmation précédente, soit une diminution de 1 102,7 milliards FCFA.
Ces charges se répartissent comme suit: Intérêts de la dette : 3 982,2 milliards FCFA ; Dépenses de personnel : 4 813,1 milliards FCFA ; Biens et services, transferts courants : 5 174,0 milliards FCFA ; Investissements sur ressources internes : 1 046,8 milliards FCFA et Investissements sur ressources externes : 3 530,1 milliards FCFA.

 

Une structure d’investissement largement dépendante des financements extérieurs

Les investissements prévus pour la période s’élèvent à 4 576,9 milliards FCFA, financés à 77,1 % par des ressources extérieures, contre 22,9 % provenant de sources internes. Cette répartition met en lumière la forte dépendance du financement des investissements publics aux concours extérieurs, soulignant ainsi les défis de soutenabilité et les limites de la souveraineté budgétaire dans le contexte actuel.

Cette actualisation du cadrage budgétaire triennal, inscrite dans le cadre du débat d’orientation budgétaire, vise à offrir aux parlementaires et autres parties prenantes une visibilité sur les contraintes de financement à venir, en vue de mieux orienter les arbitrages qui présideront à la préparation de la loi de finances initiale pour l’exercice 2026.

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