vendredi, juin 20, 2025
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Tabaski à l’Assemblée nationale : un prêt de 300 000 F CFA qui fait débat

À l’approche de la fête de la Tabaski, une information relayée par le quotidien Les Échos suscite de vives réactions : un prêt de 300 000 F CFA aurait été proposé aux députés de l’Assemblée nationale pour les aider à célébrer la fête musulmane dans de bonnes conditions. Cette initiative, bien que présentée comme un soutien ponctuel, ravive les critiques sur les avantages accordés aux élus.

Selon les informations recueillies par Les Échos, plusieurs parlementaires auraient accepté cette avance exceptionnelle. Si le journal ne précise pas l’identité des bénéficiaires, il affirme que la majorité des députés du parti Pastef auraient accepté le prêt. À l’inverse, les membres du groupe parlementaire Takku-Wallu Sénégal, dirigé par Me Aïssata Tall Sall, l’auraient refusé, arguant d’une question de principe et de respect de l’éthique publique. Le comportement des députés non-inscrits reste inconnu à ce jour.

Cette révélation intervient dans un climat déjà tendu à l’Assemblée, où le député Guy Marius Sagna a récemment multiplié les critiques contre certaines pratiques internes. Pour certains observateurs, cette affaire de prêt n’est que la “partie émergée de l’iceberg”, révélatrice d’un malaise plus profond lié à la gestion des ressources publiques au sein du pouvoir législatif.

Si le prêt de 300 000 F CFA est remboursable, sa mise à disposition à une période de forte symbolique sociale et religieuse interroge. Dans un pays où une grande partie de la population peine à joindre les deux bouts, l’attribution d’avantages financiers à des élus, déjà dotés d’indemnités conséquentes, passe mal dans l’opinion publique.

Cette affaire soulève également des questions de cohérence politique, notamment pour les élus de Pastef, souvent perçus comme porteurs d’un projet de rupture et de moralisation de la vie publique. L’acceptation de ce prêt, si elle est confirmée, risque d’alimenter les critiques sur un éventuel décalage entre le discours et les pratiques.

Plus que le montant, c’est le manque de transparence autour de ce prêt qui alimente la controverse. Aucune communication officielle n’a été faite par les services de l’Assemblée nationale. Plusieurs voix appellent désormais à un débat public sur les avantages octroyés aux élus et à un audit des dépenses internes du Parlement.

Alors que la fête de la Tabaski approche, cette polémique rappelle que la question de l’éthique publique reste plus que jamais au cœur des attentes des citoyens envers leurs représentants.

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