PÉKIN PLAIDE POUR LA STABILITÉ RÉGIONALE, SANS CONDAMNER L’IRAN
Le ministère chinois des Affaires étrangères a appelé ce lundi à une « désescalade immédiate » et à la « reprise du dialogue entre les parties impliquées », tout en mettant en garde contre « les actions unilatérales susceptibles d’enflammer davantage la région ».
Sans citer directement Israël, Pékin a critiqué « l’usage excessif de la force » et affirmé que la souveraineté des États devait être « respectée en toutes circonstances ». La Chine entretient des liens économiques étroits avec l’Iran, notamment dans le domaine énergétique, et voit d’un très mauvais œil toute perturbation du flux pétrolier dans le détroit d’Ormuz, vital pour ses approvisionnements.
« La Chine appelle à une solution politique fondée sur le droit international et appuiera toute initiative visant à instaurer la paix au Moyen-Orient », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
MOSCOU DÉNONCE LES FRAPPES ISRAÉLIENNES ET SOUTIENT L’IRAN
De son côté, la Russie a adopté une ligne beaucoup plus affirmée. Dans un communiqué cinglant, le Kremlin a accusé Israël de « mettre en péril la stabilité de la région par des attaques disproportionnées » et s’est dit « solidaire du droit légitime de l’Iran à se défendre ».
Bien que la Russie n’ait pas évoqué un soutien militaire direct, des sources diplomatiques évoquent déjà un renforcement des échanges sécuritaires entre Moscou et Téhéran. Certains analystes estiment qu’un transfert de technologies de défense pourrait être envisagé si le conflit s’intensifie.
« Nous ne resterons pas silencieux face aux provocations menées en violation flagrante de la souveraineté iranienne », a déclaré Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe.
UNE GUERRE QUI RÉVEILLE LES TENSIONS GÉOPOLITIQUES MONDIALES
La guerre Israël-Iran dépasse désormais les simples frontières du Proche-Orient. Elle ravive les lignes de fracture entre blocs géopolitiques : d’un côté, les alliés traditionnels d’Israël, notamment les États-Unis et certaines puissances occidentales ; de l’autre, des acteurs comme la Russie et la Chine, qui cherchent à rééquilibrer l’ordre mondial et à étendre leur influence dans la région.
Pour l’heure, ni Moscou ni Pékin ne souhaitent une confrontation militaire directe, mais tous deux entendent peser dans les négociations futures, quitte à renforcer leur soutien à Téhéran sur le plan diplomatique et technologique.
À suivre : Réactions attendues de l’Arabie Saoudite, de l’Union européenne et des États-Unis dans les prochaines heures.
🕊️ L’ONU tiendra une réunion d’urgence ce mardi à New York.