Selon des informations publiées par le quotidien Les Échos, Mme Gladima est poursuivie pour un présumé détournement de près de 200 millions de francs CFA. Ces fonds proviendraient du Programme de résilience économique et sociale (PRES), destiné à faire face aux effets économiques de la pandémie de Covid-19. Ils auraient été irrégulièrement utilisés dans plusieurs projets, dont la construction d’un centre de gravimétrie à Kédougou, selon les conclusions de la Cour des comptes.
L’ex-ministre conteste vigoureusement les faits qui lui sont reprochés. Toutefois, elle devra convaincre la commission d’instruction chargée de faire la lumière sur cette affaire. L’accusation s’appuie notamment sur les déclarations compromettantes de son ex-Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE), Alassane Diallo, actuellement en fuite.
Si la mise sous mandat de dépôt est confirmée demain, elle marquera une étape symbolique dans le traitement judiciaire des dossiers de l’ancien régime.
Sous la présidence de Bassirou Diomaye Diakhar Faye et avec l’impulsion du Premier ministre Ousmane Sonko, la justice sénégalaise semble avoir reçu un signal fort pour agir avec rigueur. L’affaire Gladima, qui sera scrutée de près ce 11 juin, pourrait ouvrir une séquence politique et judiciaire lourde de conséquences.