Après Ndeye Saly Diop,c’est au tour d’Ismaila Madior Fall,L’ancien ministre se retrouve au cœur d’une affaire judiciaire retentissante. Accusé de corruption par un entrepreneur, il doit comparaître ce mardi devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice.
Tout est parti des révélations de Cheikh Guèye, promoteur immobilier et directeur général de la société Technologie Consulting Service (TCS). Ce dernier affirme que l’ancien Garde des Sceaux lui aurait réclamé un pot-de-vin de 250 millions FCFA pour l’attribution d’un marché public portant sur la construction d’un centre de surveillance par bracelets électroniques.
Selon les déclarations de Guèye, une avance de 50 millions FCFA en espèces aurait été versée, avant d’être restituée à la suite de son refus de payer le reste du montant, en raison des lenteurs administratives dans la délivrance du bail.
L’affaire a conduit à l’ouverture d’une information judiciaire par le juge du 2e cabinet du Tribunal de grande instance hors classe de Pikine-Guédiawaye, qui a suivi le réquisitoire du procureur Saliou Dicko. Ce dernier a retenu des chefs d’accusation lourds : association de malfaiteurs, corruption et détournement de deniers publics.
Deux personnes ont été placées sous mandat de dépôt :
• Cheikh Guèye, à l’origine des accusations,
• et Mohamed Anas El Bachir Wane, ancien directeur des Constructions au ministère de la Justice.
De son côté, Ismaila Madior Fall nie les faits qui lui sont reprochés. Il est convoqué ce mardi 20 mai 2025 devant la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice, seule habilitée à juger les anciens ministres pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Cette affaire, qui touche une figure majeure du paysage politique sénégalais, pourrait avoir des répercussions importantes sur la lutte contre la corruption et la transparence dans la gestion des marchés publics.