Un groupe d’experts indépendants des Nations unies a exprimé sa vive inquiétude face à la suspension des activités politiques au Mali et à l’adoption d’un projet de loi restreignant les droits de participation politique. Selon eux, ces mesures prises par le gouvernement de transition violent les libertés fondamentales d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Le décret interdisant les partis politiques, ainsi que le projet de loi du 30 avril imposant des conditions financières strictes pour l’enregistrement de nouveaux partis, risquent d’exclure une grande partie de la population du processus politique. Les experts soulignent également que le climat actuel, marqué par la répression de l’opposition et de la société civile, empêche toute consultation démocratique véritable.
Ils appellent le Conseil national de transition à rejeter ce projet de loi et exhortent les autorités maliennes à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits humains.