La soirée s’est déroulée en présence de M. Germain Coly, directeur de la cinématographie, de Tapha Ndiaye, fils du défunt tambour-major, ainsi que du réalisateur français Jean-Marie Mallet. Ce dernier a porté le projet pendant près de 40 ans, depuis sa rencontre en 1984 avec Doudou Ndiaye Rose à la Gueule Tapée. “Sa musique m’a immédiatement fasciné”, a confié Mallet, ému, évoquant la confiance du maître percussionniste : « Il m’a dit : Fais-le, mais fais-le grand ».
Un récit de transmission et de mémoire
Le film, d’une durée d’un peu plus d’une heure, mêle images d’archives rares et témoignages poignants. Il retrace le parcours de l’artiste, son influence au Sénégal et à l’international, et son engagement pour l’intégration des femmes dans la pratique du tam-tam – une révolution à l’époque.
Lors des échanges, l’artiste Selou a salué l’ancrage africain du projet : une équipe technique composée à 95 % d’Africains, des tournages en grande majorité réalisés sur le continent, et un travail d’archivage colossal incluant la numérisation de centaines de cassettes.
Un héritage pour les générations futures
“Ce film est un cadeau pour les générations futures”, a déclaré Tapha Ndiaye, visiblement ému. À l’issue de la projection, Jean-Marie Mallet a expliqué sa démarche : « J’ai voulu articuler les archives avec le réel, laisser la vie guider le récit. » De son côté, Germain Coly a rappelé que “Doudou Ndiaye Rose est plus vivant que jamais, 10 ans après sa disparition.”
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, représentée pour l’occasion, a également tenu à saluer “l’un des plus dignes fils du Sénégal”.
Une sortie nationale prévue le 9 mai
La soirée s’est conclue dans une ambiance festive, empreinte de gratitude envers les partenaires, notamment l’Institut français et l’ambassade de France, ainsi que les disciples et membres de la grande famille Ndiaye Rose. « Ce film, c’est l’Afrique tout entière qui le porte », a affirmé Mallet, annonçant une sortie nationale du film le 9 mai 2025.
Une projection au Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose est également envisagée en août prochain, pour commémorer le 10e anniversaire de sa disparition – ultime hommage à un homme dont l’œuvre traverse les générations.
