samedi, mai 24, 2025
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La Cour de Cassation confirme la peine rendue en appel pour René Capain Basséne dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte.

Le 29 août 2024, la chambre criminelle de la Cour d’appel de Ziguinchor a rendu son verdict dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, confirmant la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité du journaliste René Capain Bassène, tout en acquittant Oumar Ampoï Bodian, membre présumé du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) .

Le 6 janvier 2018, 14 coupeurs de bois ont été tués dans la forêt de Boffa Bayotte, située au sud de Ziguinchor, près de la frontière avec la Guinée-Bissau. Les victimes ont été rassemblées puis exécutées par des assaillants armés, supposés appartenir au MFDC .

René Capain Bassène, journaliste d’investigation, et Oumar Ampoï Bodian, chargé de mission du MFDC, ont été jugés pour leur implication présumée dans ce massacre. En première instance, le 13 juin 2022, ils avaient été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour association de malfaiteurs, complicité d’assassinat et tentative de complicité d’assassinat .

 

Lors du procès en appel, René Capain Bassène a nié toute implication dans les faits. Malgré cela, la Cour d’appel a confirmé sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité. Son avocat a indiqué avoir immédiatement formé un pourvoi en cassation contre cette décision .

En revanche, Oumar Ampoï Bodian a été acquitté au bénéfice du doute de tous les chefs d’accusation. Son avocat a exprimé sa satisfaction, soulignant qu’il était convaincu de son innocence .

Cette décision a suscité des réactions contrastées. Les partisans de René Capain Bassène dénoncent une injustice, soulignant que le journaliste a été condamné sans preuves solides de son implication. Ils espèrent que le pourvoi en cassation permettra de réexaminer le dossier et d’infirmer la décision de la Cour d’appel.

De leur côté, les défenseurs des droits humains appellent à une enquête approfondie pour identifier les véritables responsables de ce massacre et garantir que justice soit rendue aux victimes.

L’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte reste un sujet sensible au Sénégal, mettant en lumière les tensions persistantes en Casamance et les défis liés à la réconciliation et à la justice transitionnelle dans cette région. 

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