Lors du vote de la Loi de finances rectificative, le ministre des Finances et du Budget avait annoncé une allocation de plus de 100 millions de francs CFA pour les victimes des événements politiques de 2021 à 2024. La ministre de la Famille et des Solidarités a récemment précisé les détails de l’enveloppe restante, confirmant ainsi de nouvelles mesures en faveur des ex-détenus et des autres victimes.
Abdou Mbow considère cette décision comme une injustice flagrante, arguant que toutes les victimes des tensions politiques, indépendamment de leur appartenance politique, devraient bénéficier d’un soutien équitable de l’État. « Il est inadmissible que l’on utilise les ressources publiques pour privilégier une seule frange de la population », a-t-il déclaré.
Ce débat suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique et de la classe politique. D’un côté, les partisans du gouvernement estiment que ces indemnisations sont nécessaires pour réparer les préjudices subis sous l’ancien régime. De l’autre, l’opposition y voit une manœuvre politique visant à renforcer l’assise du pouvoir actuel en récompensant ses partisans.
La question de l’équité et de la transparence dans l’attribution des indemnisations reste donc au cœur des discussions, avec des voix qui s’élèvent pour réclamer une prise en charge élargie à toutes les victimes des crises politiques récentes, sans distinction d’appartenance politique.