Ce 18 juin 2025, la plage de Hann Bel-Air a accueilli le lancement officiel des activités de la Journée mondiale de l’environnement, placée cette année sous le thème évocateur : « Mettre fin à la pollution plastique ». Une cérémonie présidée par Fodé Fall, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, représentant le ministre Professeur Daouda Mgom, empêché par le Conseil des ministres.
Devant un parterre de personnalités, élus locaux, partenaires techniques, représentants de la société civile, chefs religieux et population locale, le SG a lancé un appel fort à la mobilisation collective, soulignant l’urgence d’agir face à un fléau qui menace à la fois la santé, l’économie et les écosystèmes.
Le choix sur la baie de Hann Bel-Air, quartier côtier emblématique mais fortement impacté par la pollution, se veut un signal fort. « Ici, plus qu’ailleurs, nous voyons l’ampleur des dégâts causés par les plastiques sur nos plages, nos canaux, nos océans », a déclaré Fodé Fall. Occasion pour lui de saluer la mobilisation communautaire exemplaire autour des actions de sensibilisation et de nettoyage en amont de la journée.
Le « Plastique », un danger omniprésent.
Le plastique est partout, dans nos emballages, nos vêtements, nos assiettes. Chaque année, des millions de tonnes finissent dans la nature, causant des blocages d’évacuation, des risques sanitaires et des désastres marins. Le SG a rappelé qu’à ce rythme, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d’ici 2050. Fodé Fall a réaffirmé les engagements du Sénégal, sous l’impulsion du président Bassirou Diomaye Faye, pour faire de la gestion des déchets une priorité nationale. Il a évoqué les efforts en cours pour appliquer la loi 2020-04 sur le plastique, renforcer les filières de recyclage et développer des projets comme le PG5PAR, soutenu par le FEM et la Banque mondiale. Il a également annoncé un nouveau projet majeur à venir avec le PNUD : « Solutions durables à la pollution plastique au Sénégal ». Sur le plan international, le Sénégal participe activement aux négociations pour un traité mondial contraignant sur le plastique, censé couvrir l’ensemble du cycle de vie de ce matériaux.
Un appel à l’action collective « Ce n’est pas l’affaire du gouvernement seulement», a insisté le SG. Citoyens, entreprises, collectivités, partenaires techniques, chacun doit jouer sa part. Aux citoyens, il demande de trier, de refuser le plastique à usage unique, de participer aux actions de propreté. Aux industriels, de réduire les plastiques inutiles et d’innover dans les matériaux durables. Aux collectivités, d’améliorer la collecte et d’accompagner les initiatives locales de recyclage.
« La pollution plastique n’est pas une fatalité », a conclu Fodé Fall. En appelant à bâtir un avenir où le plastique devient une ressource maîtrisée, il a aussi rappelé que le succès dépend de l’union des volontés : « L’histoire retiendra notre action. Faisons en sorte qu’elle retienne notre succès. »
